lundi 15 septembre 2008

Anywhere I Lay My Head, Scarlett Johansson, 2008

_Muse Allenienne, actrice charismatique et sex-symbol; pour devenir une artiste complète, il ne restait plus à Scarlett Johansson qu'à s'essayer à la musique. Et comme une jeune femme bien carossée se doit, dans notre monde moderne, de toucher à tout pour ne pas passer pour une péripatéticienne de luxe, c'est désormais chose faite. Cest donc accompagnée de David Andrew Sitek, membre du groupe TV On The Radio, que la starlette se lance dans une relecture contemporaine de plusieurs titres post 80's experimental du monstre sacré qu'est Tom Waits.

_Ambitieuse sur le papier, l'idée de mêler l'image d'une star hollywoodienne à celle d'un génie de la musique à de quoi fasciner. Mais qu'en est-il au final? Et bien rien de si catastrophique que l'a annoncé la presse dans un élan d'élitisme démesuré: Juste une grand simplicité caché derrière une production sophisitiqué.

_Malgré tout, admettons que les arrangements, notamment ceux qui habillent la voix de la chanteuse (quelques mauvaise langue vous diront qu'il s'agit là d'une ruse servant à masquer les inaptitudes de la blonde) ont de quoi déstabiliser. Si la richesse de cette instrumentalisation laisse parfois à désirer, elle ne dénaturera jamais sans but ni sans réflexion aucune l'oeuvre de Tom Waits. Et c'est là que se situe le point fort de cet album, qui, même si il manque par nature de charisme, trouvera toujours le moyen de revoir en profondeur chaque piste sans jamais prendre de libertés qui pourraient en modifier le contenu.

_Le reste est somme toute d'honnête facture: notamment en ce qui concerne l'humble prestation vocale qui trouve sans cesse écho dans une instrumentalisation généreuse, faisant de ce coup d'essai un album modeste plus que mauvais, qui dénote une ambition certaine chez la jeune actrice dans le domaine musical. Même si le résultat manque de punch et de personnalité (évidemment, vu qu'il s'agit de reprise), il ne manque jamais d'inventivité bien placée. De quoi se satisfaire en attendant mieux.

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